Pompiers : « nous avons répondu à tous les besoins de l’été, mais c’est un miracle »

D.R.

Nos confrères de Ouest-France ont interviewé le colonel Éric Faure, président de la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF).

Si pour l’un des représentants nationaux des pompiers français, les moyens accordés à la profession sont en baisse, la réponse opérationnelle a été assurée l’été dernier et « c’est un miracle » assure-t-il.

Feux de forêt, secours aux personnes… Comment s’est passé l’été ?

« Nous avons répondu à tous les besoins de l’été, mais c’est un miracle. Le système est de plus en plus en tension, parce que quatre pompiers sur cinq sont des volontaires » répond le colonel en pointant du doigt les effectifs professionnels qui commencent à diminuer. Même tendance pour le nombre de volontaires. « Nous avons atteint un plancher. Aujourd’hui, on compte 194 000 volontaires en France, c’est insuffisant. D’autant qu’on leur en demande toujours plus » précise-t-il à nos confrères.

Que faire, avec des budgets qui risquent d’aller en diminuant ?

« Il faut faire la photographie de l’existant pour dégager les solutions adaptées sur les deux ou trois années qui viennent. Et accepter de se rénover sans tabou » indique-t-il, sans cacher son souhait à ce que certaines opérations soit facturées.

Le Sdis 34 avait par ailleurs expliqué en juillet dernier, son intention d’économiser son personnel en le sollicitant que pour des interventions à caractère urgente et de facturer de plus en plus, toutes les opérations qui relèvent « du confort ».

« La facturation existe déjà dans tous les départements pour certains types d’intervention. C’est nécessaire lorsque les sapeurs-pompiers sont en dehors de leur mission, qu’il n’y a pas d’urgence vitale. Suppléer les carences de l’entreprise chargée de l’entretien d’un ascenseur, ce n’est pas une mission de pompiers, donc la facturation doit être là. Mais va-t-on faire payer une personne en difficulté dans la rue parce qu’elle se trouve en état d’ébriété ? S’il s’agit d’un sans-abri, qui va payer ? Celui qui appelle ? Attention à ne pas créer des systèmes lourds qui seraient ingérables. Et à ne pas changer l’esprit de notre modèle social » conclut-il, toujours à nos confrères de Ouest-France.