Cocktail Molotov sur des pompiers de Nîmes : une tentative de meurtre

D.R.

D’après nos confrères de Métropolitain, le procureur de la République de Nîmes, Eric Maurel a ouvert une enquête préliminaire ce mercredi du chef criminel de tentative de meurtre par substances incendiaires ou explosives, après le jet d’un cocktail Molotov sur une ambulance des sapeurs-pompiers de la caserne de Nîmes dans la nuit de vendredi à samedi vers 0h30, dans la zup ouest de Pissevin.

Il y avait trois pompiers à bord quand les faits ont eu lieu, dans la foulée de caillassages par un groupe de jeunes sur une voiture de police de la Sécurité publique. Aucun pompier, ni policier n’ont été blessés, fort heureusement.

Caméras de surveillance

Selon nos informations, un véhicule des pompiers qui rentrait d’une intervention  ce mardi après-midi dans cette cité sensible de Pissevin a, de nouveau essuyé des jets de pierres et autres projectiles lancés volontairement par des individus, dont certains étaient encagoulés.

Les policiers de la sûreté départementale du Gard -Sécurité publique, commissariat central- sont chargés de l’enquête par le procureur. Ils exploitent les bandes des caméras de vidéosurveillance qui ont été saisies. Et la police technique et scientifique analyse les débris de l’engin incendiaire récupérés sur les lieux de l’attaque.

Le préfet a reçu une délégation

Le préfet du Gard, Didier Lauga a reçu lundi une délégation des pompiers du Sdis 30, dont des syndicats. Il a fait part de « sa profonde indignation après cette agression, on a frôlé le pire ». Le préfet a rappelé qu’une convention signée entre les services de police, la gendarmerie et le Sdis du Gard impose systématiquement qu’un équipage de police nationale ou de gendarmerie accompagne un véhicule des pompiers, quand l’intervention se déroule dans les quartiers sensibles, listés dans le document.

Pas de policiers

Vendredi soir, vers 0h30, une intervention dite spontanée, selon l’expression du préfet s’est déroulée dans la cité Pissevin, sans que les pompiers aient demandé le concours de police-secours. Découvrant que les trois pompiers étaient seuls à bord de l’ambulance, des jeunes ont tendu un guet-apens et ont volontairement lancé un engin incendiaire en visant le véhicule de secours.

Les pompiers ont pu regagner la caserne et alerter la police. Trente minutes plus tard, les pompiers sont revenus à l’endroit du jet du cocktail Molotov avec des patrouilles de police, sans qu’il n’y ait des caillassages.

Depuis ces dernières semaines, pompiers et policiers ne sont plus les bienvenus dans la zup de Pissevin. On apprend ce soir que les pompiers ont décidé de se mettre en grève.