Vers une nouvelle hausse des violences sur les pompiers ?

D.R.

Cette année, nombreux auront été les articles de presse relayant des violences envers des pompiers en intervention. Quelles soient physiques ou verbales, elles pèsent de plus en plus dans le moral des volontaires et des professionnels, qui assurent plus de 4,4 millions d’interventions chaque année. « Si la façon de remercier un pompier est de lui mettre un coup de couteau, je me pose alors la question de mon avenir dans cette grande famille » réagit à notre rédaction un pompier du sud de la France, victime d’une agression il y a quelques semaines.

Encore ce matin, Secours Info vous relatait une agression qui s’est produite dimanche dernier à Bordeaux, où un agent du SDIS de la Gironde (33), a été la cible d’un « violent coup de tête” donné par un homme qui n’était qu’autre que la victime à l’origine de l’appel. Un geste encore inexpliqué à cette heure. Même si de plus en plus d’agressions conduisent à des dépôts de plainte, par l’agent (et/ou le service), « sont-elles vraiment toutes rendues à la connaissance du grand public ? », c’est l’interrogation d’un de nos lecteurs sur notre page Facebook.

Un sondage et un appel à témoins

La rédaction de Secours Info a décidé de réaliser un dossier sur ce « phénomène » qui aurait une fâcheuse tendance à la hausse. Avez-vous déjà été victime de violences physiques ou verbales ? Répondez à notre sondage et témoignez en nous envoyant un message sur notre page Facebook. L’anonymat est garanti.

[poll id= »2″]

[poll id= »3″]

Une fédération dans l’action

« Le phénomène prend de l’ampleur », a réagi la fédération nationale des sapeurs-pompiers (FNSPF) en réclamant plusieurs mesures pour mieux protéger les pompiers, comme la possibilité de porter plainte de manière anonyme, et des sanctions judiciaires aussi sévères que possible contre les agresseurs. Une note de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) précise, qu’un total de 2’280 pompiers ont déclaré avoir été victimes d’une agression en intervention en 2016 (contre 1.939 en 2015), soit 5 pour 10.000 interventions (contre 4,4 en 2015). Ces agressions ont donné lieu à 1’613 journées d’arrêt de travail, soit une hausse de 36,1% par rapport à 2015. Afin d’avoir un sondage au plus proche de la réalité, merci de partager cet article.