Tours : deux femmes décèdent dans la salle d’attente des urgences

D.R.

Deux femmes âgées de 88 et 93 ans sont mortes dans la salle d’attente des urgences en quinze jours d’intervalle au CHU de Tours, faute d’avoir été prises en charge suffisamment tôt, a-t-on appris auprès de nos confrères de l’AFP, citant des sources hospitalières.

Selon Oscar, infirmier aux urgences de nuit, « ces personnes ont été vues par les infirmiers d’accueil. Elles n’ont pas pu être placées en box pour être examinées médicalement et se voir prodiguer les soins nécessaires suffisamment tôt ». « Elles sont décédées dans une salle d’attente, post-triage, sur des brancards au milieu d’autres personnes qui attendaient d’être prises en charge », a dénoncé l’infirmier interrogé par l’AFP, fustigeant « un goulot d’étranglement à l’entrée des urgences qui crée un temps d’attente inacceptable ».

L’insuffisance des moyens dénoncée

De même source, le professeur Gilles Calais, président de la Commission médicale d’établissement et membre de la direction du CHU de Tours, a déploré que « ces patientes en détresse médicale importante, grave, soient décédées dans des délais entre 4 et 8 heures après leur admission ».

Alors que l’insuffisance des moyens dans les hôpitaux et les Ehpad est dénoncée par le personnel médical, le Comité national d’éthique a déploré dans un avis rendu public mercredi la « ghettoïsation » et l’abandon de nombreuses personnes très âgées au sein de la société.