Finistère : les pompiers menacent de faire grève durant le Tour de France

D.R.

Au 1er janvier prochain, le quotidien des sapeurs-pompiers du SDIS 29 pourrait bien changer. Ainsi, un syndicat a déposé un préavis de grève pour les 11, 12 et 13 juillet. Une date qui n’a pas été choisie au hasard.

« Évidemment que le choix de la date n’est pas anodin » précise Fabrice Le Ven, secrétaire général de la CGT Sdis 29 à nos confrères de Ouest-France. Trois journées correspondant à la venue en terres finistériennes du Tour de France cycliste. « On veut marquer le coup », ajoute le syndicaliste.

Deux points de désaccords

De même source, le syndicat pointe du doigt une éventuelle augmentation de 60 heures du temps de travail, soit 1.607 heures travaillées par an. Pour la direction du SDIS, ce choix est inévitable après un rapport de la chambre régionale des comptes. « L’augmentation du temps de travail annuel de 60 heures est notifiée dans la loi. On se doit d’être conforme », enchérit le colonel Christophe Auvray, directeur adjoint du Sdis, ajoutant que ce choix a été fait afin d’éviter d’avoir à « toucher aux jours de repos » du personnel.

Autre point, la chambre régionale des comptes réclame dans son rapport, une réorganisation des effectifs. Ainsi, la direction du SDIS a décidé de faire un simple transfert de ressources sans toucher au budget RH, c’est-à-dire d’enlever un ou deux agents la nuit pour les mettre de jour. Pour Fabrice Le Ven, toujours à nos confrères de Ouest-France, la logique n’est pas acceptable. « Le rapport de la chambre régionale des comptes ne parle que de chiffres. À aucun moment, on ne parle de la pratique, de notre travail. » Et selon le secrétaire général CGT, dans les faits, « il faut qu’il y ait assez de pompiers volontaires pour assurer nos missions, de jour comme de nuit ».

« Le dialogue n’est pas rompu »

Ces deux réformes doivent être appliquées au 1er janvier 2019. « Nous avons encore le temps pour dialoguer et négocier », avance le colonel Christophe Auvray.

Côte syndicat, aussi, on souhaite continuer « les discussions ». « Le dialogue n’est pas rompu », corrobore Fabrice Le Ven. Comment se traduira leur contestation les 11, 12 et 13 juillet ? « On ne sait pas encore, nous n’avons rien préparé. Et puis, si possible, nous souhaitons éviter la grève. »