La chroniqueuse de France Inter, Nicole Ferroni, largement connue pour ses billets sur un ton humoristique, a dédié sa chronique de ce mercredi aux sapeurs-pompiers.
« Chose jamais faite en dix ans de chronique, je vais vous parler de pompiers ! », « Alors je sais pas si c’est, ces calendriers avec ce super corps de métier, ou tous ces pompiers mobilisés dans l’Essonne, le Rhône, les Landes, le Calvados, le Loiret et l’Aube… Mais j’ai eu envie d’aller à la caserne d’Aix-en-Provence et de demander, qu’est-ce qu’on a fait des tuyaux ? des lances et de la grande échelle.. », lance-t-elle sous un ton chantant. « Et de demander, qu’est-ce qu’on a fait aux pompiers pour qu’ils perdent ainsi la flamme ».
Nicole Ferroni continue sa chronique en livrant le témoignage d’un sapeur-pompier, « au lieu d’éteindre les feux de forêt, on est l’extincteur social, l’entonnoir à problèmes. Le chat coincé c’est nous, le mec bourré c’est nous et même le chat bourré, c’est nous ! On remplace la police sur les accidents de la route, le Samu sur les urgences sociales, les ambulanciers pour les transports de malades, car comme nous, ils sont à flux tendus. Résultat, nos interventions augmentent, alors que les effectifs stagnent, pire dans les Landes, ils diminuent. C’est plus possible ».
Avec les volontaires, l’État fait du black légal ?
« Attendez ! Je croyais qu’avec professionnels et volontaires, vous aviez double dose de métier. Double dose de pompiers pour bien faire votre métier » s’exclame-t-elle, avant d’imiter la réponse d’un pompier. « Mais, Ferroni, vous n’avez rien compris. Et il m’explique. Chez les sapeurs-pompiers, il y effectivement deux types de pompiers, professionnels et volontaires. Ce qui n’empêche pas aux professionnels d’être plein de volonté et aux volontaires, d’être plein de professionnalisme. Mais, ça empêche les deux, de recevoir le même type de rémunération ».
« Les pompiers professionnels, parce que c’est leur profession, reçoivent un salaire, sur lequel leurs employeurs, c’est-à-dire les départements, cotisent des charges patronales et sur lesquels les pompiers vont cotiser des charges salariales et payer des impôts. Tandis que pour les pompiers volontaires, parce qu’ils font des heures de volontariat, en parallèle de leur métier, prof ou bouché, ils reçoivent une indemnité, c’est-à-dire une somme, sur laquelle ne sont cotisées ni charges patronales, ni salariales, mais surtout sur laquelle, ils ne paient pas d’impôts. » précise-t-elle.
Et d’ajouter, « Alors là vous me direz, mais Ferroni, ce n’est pas de l’indemnité, c’est du black enfin. Zéro charge, zéro impôt, pardon, mais ça s’appelle du black. Oui ! Voilà c’est ça, l’État fait du black, mais légal avec les pompiers volontaires et leurs indemnités qui varient selon leur carrière.