Le Samu de la Manche déploie Sauv life

D.R.

ACTU.FR. Les arrêts cardiaques en France font « plus de morts que les accidents de la route » : 50 000 personnes par an meurent d’un infarctus, environ 300 dans la Manche. Le taux de survie est actuellement de 5 %. L’application SAUV Life pour Smartphone permet de sauver des vies en impliquant les citoyens dans la chaîne de secours.

La survie diminue de 10 % par minute sans massage cardiaque alors que les secours arrivent en moyenne au bout de 13 minutes. La précocité du massage cardiaque est vitale. Chaque minute est vraiment déterminante. Quand on peut bénéficier d’un massage dans les 3 minutes, le taux de survie est supérieur à 70 %. »

Dr Thomas Delomas, urgentiste et directeur adjoint du SAMU 50

Déjà 800 membres dans la Manche

Seule une action immédiate d’un citoyen-sauveteur proche de la victime peut améliorer les chances de survie. L’application gratuite SAUV Life y apporte une réponse car nous sommes tous potentiellement à proximité d’une personne qui peut être secourue.

Le Dr Lionel Lamhaut, président de l’association SAUV et urgentiste au SAMU de Paris, l’atteste :

C’est en milieu rural que l’on obtient les meilleurs résultats car les secours sont souvent plus loin qu’en ville. »

Pas besoin d’être un professionnel de santé ou un secouriste (2/3 des inscrits sur SAUV Life) pour rejoindre la communauté de citoyens-sauveteurs qui compte déjà 170 000 membres en France dont 800 dans la Manche alors que le dispositif ne fait que d’être déployé.

Accepter la géolocalisation

Comment ça marche ? Il faut télécharger l’application sur les plateformes iOS ou Android, s’inscrire et accepter sa géolocalisation en permanence. Le Dr Lionel Lamhaut précise :

On ne peut pas tracer les gens. La position des membres n’est connue que quand une alerte est déclenchée par le SAMU. Les citoyens-sauveteurs qui se trouvent à moins de 10 minutes à pied d’une personne en arrêt cardiaque reçoivent un SMS et une notification sur leur téléphone pour savoir s’ils sont disponibles. Dès lors que l’on accepte, le GPS montre le chemin à suivre pour se rendre au plus vite auprès de la victime. Le SAMU appelle le citoyen-sauveteur, le conseille pour faire les gestes qui sauvent. Pendant ce temps, les secours sont en route. En aucun cas, il ne s’agit de se substituer aux secours professionnels. »

Ce maillon supplémentaire dans la chaîne de survie a fait ses preuves avec « plus de 25 cœurs qui sont repartis dont les trois quarts des victimes sont arrivées vivantes à l’hôpital ».

Le déploiement de SAUV Life en France devrait permettre d’atteindre des taux de survie beaucoup plus importants. A ce jour, 34 départements dont la Manche ont rejoint le réseau. 14 % des membres ont reçu une alerte.