Quelques semaines avant sa mort, France 2 avait suivi Franck Chesneau

D.R.

Casque vissé sur les oreilles, Franck Chesneau sillonne le ciel du Gard, les yeux rivés sur un incendie qui fait rage. Nous sommes en juin 2019, et une équipe de France 2 est monté à bord d’un Tracker, aux côtés du pilote qui s’est écrasé en pleine mission, vendredi 2 août, près de la ville de Générac (Gard). 

Pour ce père de deux enfants âgé de 49 ans, voler était tout à la fois. Sa passion, son métier et son devoir. « On est là pour protéger la population et c’est un truc qui me plaît, disait-il à la caméra qui l’accompagnait ce jour-là dans le ciel. C’est un métier passionnant, gratifiant. » Mais aussi risqué, et il le sait.

Il faut toujours prévoir le pire. Il faut prévoir la perte d’un moteur mais ça ne veut pas dire qu’on a beaucoup de marge.Franck Chesneau, pilote d’un bombardier.

Ce fils de pilote de chasse comptait plus de 5 000 heures de vol au compteur. Ce militaire aguerri a gardé pendant dix ans les commandes d’un Mirage 2000 de l’armée française. Cinq ans qu’il pilotait un bombardier. « Ce n’est pas un avion comme les autres, savourait-il fin juin. C’est un avion de légende. Moi qui suis un fan d’aviation, c’est un rêve ! »