La saison feux de forêt lancée ce vendredi par Emmanuel Macron

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Les chiffres sont choquants. En 2022, 72.000 hectares ont été ravagés par les flammes en France, impactant 50 départements et forçant 60.000 personnes à évacuer.

Le record de surface brûlée a été surpassé, dépassant ainsi le précédent record de 2017, où 26.500 hectares avaient été incendiés. Le changement climatique, qui avait été annoncé depuis longtemps sans que l’on y croit vraiment, a commencé à causer des ravages. La chaleur, la sécheresse et le vent, combinés, forment un cocktail mortel.

Ce vendredi, Emmanuel Macron se déplace à l’aéroport de Nîmes qui abrite depuis 2017 la base de la sécurité civile. Aucune grande annonce ne sera faite, seulement la reprise de son discours datant d’octobre dernier.

Il est prévu que la flotte aérienne des avions bombardiers d’eau (ABE) augmente de 38 à 47 appareils, et que le nombre de pompiers financés par le ministère de l’Intérieur passe à 3.660. Bien que cela représente une amélioration, cela est-il suffisant pour faire face à l’enjeu croissant de la lutte contre les incendies de forêt ?

Les départements de la côte méditerranéenne ont de quoi être inquiets. Depuis des années, les pompiers locaux, regroupés au sein des SDIS et financés par les conseils départementaux et les mairies, ont dû dépenser leur propre argent pour compenser les lacunes de l’État. Rien que pour 2022, le SDIS du Gard a loué deux hélicoptères bombardiers d’eau pour lutter contre les incendies naissants. Le coût pour deux mois s’élève à environ 600.000 €.

En outre, les collectivités ont financé des systèmes de surveillance pour prévenir les départs de feu, et la météo des forêts, présentée comme une nouveauté, a déjà été testée dans le sud de la France. Bien que l’apport de moyens supplémentaires de l’État soit apprécié, il sera nécessaire d’aller plus loin et plus rapidement.