Dans l’Hérault, le Rhône et les Hauts-de-Seine, les secouristes de la Croix-Rouge française expérimentent en collaboration avec le SAMU, la réalisation et la télétransmission d’électrocardiogrammes -ECG-. Une très grande révolution dans le secours à personne, bien que cette expérimentation ne va durer que trois mois. Un seul objectif : optimiser la prise en charge des victimes.

Depuis le 1er mai dernier, les secouristes de la Croix-Rouge peuvent faire des électrocardiogrammes à la place des médecins. Ils ont été formés pour cela. Lorsque les secouristes sur un poste de secours sont confrontés à une victime qui ressent une douleur thoracique, ils sont autorisés à faire un ECG. Sous réserve d’avoir le feu vert du médecin régulateur du SAMU. Ils le transmettent instantanément par voie électronique au SAMU qui peut l’analyser et ensuite adapter les moyens de secours et de prise en charge du patient.

120’000 infarctus par an en France

Plus précocement le traitement est mis en œuvre, plus les chances de survie sont importantes et plus le muscle cardiaque sera préservé. Chaque minute compte, l’objectif étant idéalement que l’artère soit débouchée dans les toutes premières heures.

Chaque année, 120’000 personnes sont victimes d’un infarctus entraînant plus de 6’000 décès, en France. La société européenne de cardiologie préconise la réalisation d’un électrocardiogramme dans les dix minutes qui suivent le premier contact médical, pour toute douleur thoracique. On considère que le délai total entre l’appel des secours et le moment ou l’artère malade est débouchée ne doit pas dépasser deux heures. Plus on va vite, moins il y a de séquelles.

Chaque minute compte

Plus précocement le traitement est mis en œuvre, plus les chances de survie sont importantes et plus le muscle cardiaque sera préservé. Chaque minute compte, l’objectif étant idéalement que l’artère soit débouchée dans les toutes premières heures.

« Cette innovation ne se substitue pas à une prise en charge médicale urgente mais elle permet d’anticiper le parcours de soins et de gagner jusqu’à 20 minutes entre la prise en charge par nos équipes sur un poste de secours et le premier ECG », souligne Clément Marragou président de la Croix-Rouge de l’Hérault, à nos confrères de France bleu Hérault.