Un pompier volontaire du centre de secours de Cerbère dans les Pyrénées-Orientales, est face à une situation pour le moins surprenante. Selon nos informations, Yannick Conegero a été appelé à intervenir le 6 novembre dernier peu après midi, pour un feu de forêt qui s’est déclaré sur sa commune. Seulement, une fois le feu terminé, celui-ci s’est rendu à son poste de travail, avec trois heures de retard. Un retard qui ne plait visiblement pas à son employeur, la direction Fret de la SNCF basée à Clichy.
Quelques jours seulement après avoir répondu à son Bip, ses supérieurs hiérarchiques de Cerbère, lui ont demandé d’expliquer son retard. Mais sa réponse n’a visiblement pas plu à sa hiérarchie qui aurait décidé « de l’envoyer à la direction Fret SNCF, pour lui infliger une sanction pouvant aller du blâme… jusqu’à la révocation » de son contrat.
Une pétition en ligne
Pour l’heure, une pétition a été lancée sur un site internet pour aider ce pompier. « Pompier en activité, ancien pompier ou sympathisant ; diffusez et faites signer cette pétition le plus largement possible pour que le sapeur-pompier, Yannick Conegero ne reçoive aucune sanction de la part de la direction SNCF, pour avoir effectué son devoir », tel est le message d’appel à l’aide, envoyé par plusieurs de ses collègues de la SNCF. Pour consulter la pétition, cliquez ici.
Contacté par notre rédaction, le collectif SPV 66 qui défend les pompiers volontaires dans les Pyrénées-Orientales, indique : « nous sommes très étonnés de cette procédure de la part d’une société où l’État y est actionnaire. Nous notons que le code de sécurité intérieure, indique notamment dans ses articles -les activités ouvrant droit à autorisation d’absence du sapeur-pompier volontaire pendant son temps de travail sont : les missions opérationnelles concernant les secours d’urgence aux personnes victimes d’accidents, de sinistres ou de catastrophes et leur évacuation, ainsi que la protection des personnes, des biens et de l’environnement, en cas de péril-« précise le secrétaire générale, l’adjudant-chef Serge Vaills, avant de rappeler l’un des articles stipulant qu’« aucun licenciement, aucun déclassement professionnel, ni aucune sanction disciplinaire ne peuvent être prononcés à l’encontre d’un salarié en raison des absences résultant de l’application des dispositions de la présente section ».
« Nous invitons la direction de la SNCF au bon sens et que notre collègue, soit plutôt mis à l’honneur que sanctionné » – l’adjudant-chef Serge Vaills, secrétaire générale adjoint du collectif SPV 66.