Dans une note de service publiée le 18 mai dernier, le directeur départemental des sapeurs-pompiers de la Seine-et-Marne demande à ses femmes et hommes d’être rasés de près.
Les barbes sont désormais proscrites pour les soldats du feu de la Seine-et-Marne. Les casernes ont reçu le 18 mai dernier une note de service signée de la main du colonel Eric Faure, directeur du Sdis 77, le service départemental d’incendie et de secours, leur sommant de raser leurs barbes. Selon le quotidien La Marne qui révèle cette information, il s’agirait là d’une mesure de sécurité et de prévention qui s’applique aussi bien aux sapeurs-pompiers professionnels qu’aux volontaires.
Un équipement moins efficace
Les poils de barbe ne permettraient pas une entière efficacité des équipements, notamment ceux permettant de protéger les voies respiratoires des pompiers lors d’un incendie ou tout autre intervention qui présenterait un risque chimique, radiologique, biologique ou sanitaire. La direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises explique que cette protection « ne peut être assurée que lorsque le masque est en contact direct avec la peau ». L’équipement doit ainsi se porter sur une peau rasée.
Les porteurs de moustache échappent à cette règle « dans la mesure où celle-ci n’altère pas l’étanchéité du masque facial ».
« Une intrusion dans la vie privée »
Le quotidien rappelle que ce genre de décision n’est pas isolé. Fin 2017, les pompiers de l’Oise ont déjà été obligés de se séparer de leurs barbes, là aussi par mesure de sécurité.
Depuis plusieurs mois, la rumeur courait qu’une telle décision serait aussi appliquée aux soldats du feu de Seine-Marne. Si la note de service n’est pas une surprise, elle passe tout de même mal auprès des barbus. Plusieurs pompiers ont lancé une page Facebook – La Ligue des Barbus Sapeurs-Pompiers Pas Contents – pour dénoncer une mesure considérée comme « une intrusion dans leur vie privée ». Ils gardent malgré tout leur bonne humeur et prévoient d’installer un stand de barbier éphémère dans leur caserne.