À peine nommé au poste de ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, est interpellé par le syndicat national des sapeurs-pompiers professionnels (SNPP-PATS). Le syndicat pointe du doigt les violences faites aux sapeurs-pompiers, en hausse constantes, et demande la tenue d’un « Grenelle de la sécurité », faisant référence au Grenelle de l’environnement, qui réunit différents acteurs politiques et associatifs pour trouver des solutions en matière d’écologie.
Dans un communiqué envoyé à notre rédaction ce mardi après-midi, le syndicat s’indigne face à une recrudescence des agressions physiques et verbales envers les soldats du feu, rappelant la tragique intervention du 4 septembre dernier, où Geoffrey Henry, militaire au grade de sapeur au sein de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), est mort poignardé par celui qu’il venait secourir. Il était âgé de 27 ans, marié et père de famille.
Alourdissement des peines
Le syndicat demande « la tenue sans délai d’un ‘Grenelle de la sécurité’ autour de quelques propositions », notamment ; l’application de la loi du 28 février 2017 prévoyant l’alourdissement des peines, l’amélioration des conditions matérielles pour la réalisation des missions opérationnelles, la prise en compte d’une meilleure formation adaptée à ces situations, et le renforcement de la circulaire du 13 mars dernier, prévoyant l’anonymisation des plaintes et la protection fonctionnelle automatique pour les sapeurs-pompiers victimes.
Dans la même lettre, le SNSPP-PATS précise avoir sollicité un entretien avec le nouveau locataire de la place Beauvau, Christophe Castaner, tout en étant exaspéré par « l’immobilisme des autorités et des élus ».