Aquitaine : un pompier professionnel écroué pour viol et tentative de meurtre

D.R.

INFO LE PARISIEN. Après deux ans d’enquête, un pompier professionnel de Gironde a été mis en examen jeudi, rattrapé par son ADN dans deux affaires de viol et de tentative de meurtre sur deux femmes, en pleine rue, à Bordeaux.

Interpellé à son domicile, ce pompier quadragénaire a été mis en examen à Bordeaux dans le cadre de deux affaires encore non élucidées, une tentative de meurtre et un viol sous la menace d’une arme. Il a été placé en détention provisoire.

« Des charges sérieuses et concordantes l’impliquant » dans les faits reprochés, « nonobstant ses dénégations, ont été réunies à son encontre », indique le parquet de Bordeaux.

Elles résultent « notamment tant des investigations scientifiques (recherches d’ADN) et techniques (géolocalisation de téléphones) réalisées, que des déclarations des victimes et du résultat de la perquisition de son domicile », précise le parquet, qui confirmait ainsi des informations du quotidien Sud-Ouest.

Des agressions sous la menace d’un couteau

Cette arrestation est le fruit d’une enquête minutieuse menée par les policiers de la Brigade de répression des atteintes aux personnes (Brap) de la Sûreté.

À chaque fois, les agressions ont été commises, par surprise, en pleine nuit. Le 1er juin 2017, une jeune femme est attaquée par-derrière par un homme qui la menace avec un couteau et tente de serrer un lacet autour de son cou. Dans sa fuite, l’agresseur abandonne la cordelette, un indice qui ne permet pas d’identifier dans l’immédiat un suspect mais qui s’avérera précieux.

Six mois plus tard, le 2 décembre, une autre jeune femme est agressée, par un homme, qui lui impose une fellation sous la menace d’un couteau avant de disparaître. Un suspect est arrêté puis relâché, les prélèvements biologiques effectués sur la victime n’ayant pas de correspondance à ceux réalisés sur l’agresseur présumé.

L’enquête établit ensuite que l’ADN du violeur du 2 décembre est identique à celui de l’agresseur du 1er juin, selon une source proche du dossier.

Les policiers concentrent alors leurs recherches sur plusieurs hommes qui auraient pu se trouver sur les lieux des agressions. Un test ADN effectué sur l’un d’eux, un pompier, inconnu de la justice, présente le profil biologique des deux agresseurs.

L’une des victimes l’a formellement identifié et, en perquisition, les policiers ont saisi l’écharpe de la victime du viol.

L’enquête, dirigée par un juge d’instruction, va désormais s’attacher à explorer la personnalité du pompier.