Une série d’incendies de forêt dévastateurs frappe actuellement le centre et le sud du Chili, confrontant le pays à une grave crise. Au 11 février, la région de Valparaíso a enregistré plus de 131 décès, plus de 300 disparitions, et plus de 40 000 personnes ont été impactées. En effet, le président chilien, Gabriel Boric, a qualifié ces incendies de « plus grande tragédie » depuis 2010.
De plus, le professeur Miguel Castillo, du Laboratoire des incendies de forêt de l’Université du Chili, met en avant la complexité des facteurs en jeu. Allant au-delà de la gestion forestière, il plaide en faveur d’un plan gouvernemental global pour la récupération et la prévention. Le système d’alerte d’urgence a fait l’objet de critiques en raison de son manque d’indications sur les lieux de refuge. En effet, il est nécessaire d’instaurer une éducation préventive plus approfondie face aux incendies.
De surcroît, l’urbanisme non régulé dans des zones comme Valparaíso a contribué à l’ampleur des incendies. La raison en est la construction de maisons informelles en matériaux inflammables. La croissance rapide de la population a conduit à l’occupation de zones à risque, rendant difficile l’accès des pompiers. Il est souligné l’impératif d’une planification urbaine réfléchie.
Un avenir sous la menace des flammes au Chili.
Les facteurs climatiques (températures élevées, rafales de vent) ont créé des conditions propices à la propagation rapide des flammes. De plus, des précipitations en 2023 ont favorisé la croissance de végétation inflammable. Les projections climatiques indiquent une augmentation du risque d’incendies à l’avenir.
Enfin, les plantations forestières d’espèces exotiques, telles que les pins et les eucalyptus, ont altéré la dynamique des incendies, entraînant une augmentation de leur fréquence et de leur étendue. Environ 70 % de ces plantes exotiques proviennent de régions à risque d’incendies. Toutefois, on soupçonne également des incendies intentionnels, ce qui pose des défis en termes de sécurité et de prévention.