Une récente étude menée par l’Université d’État de l’Oregon révèle une prévision inquiétante pour les prochaines décennies : une augmentation notable de l’activité des incendies de forêt dans les zones traditionnellement humides de l’Oregon et de Washington. Ces travaux suggèrent que des incendies plus chauds et plus intenses pourraient ravager les forêts plus fraîches et humides du nord-ouest du Pacifique, une région connue pour sa verdure et sa faible activité de feu historique.
Des prédictions alarmantes des incendies de forêt
Le scientifique Alex Dye, associé de recherche au College of Forestry de l’OSU, et auteur principal de cette étude, a partagé ses conclusions dans la dernière édition de JGR Biogeosciences. Selon les simulations effectuées sur plus de 23 millions d’acres, les zones telles que les Cascades de l’ouest de l’Oregon, les Cascades du nord de Washington, les Puget Lowlands et les Olympic Mountains pourraient connaître une activité de feu doublée au cours des 30 prochaines années, par rapport aux trois dernières décennies. Cette projection s’appuie sur une période d’observation débutant en 2035.
La nécessité d’agir est soulignée par Dye, qui appelle à envisager des stratégies pour contrer ces effets climatiques. La recherche future devrait se concentrer sur les changements d’inflammabilité et de végétation, ainsi que sur leurs interactions avec le climat pour affiner les projections de risque d’incendie.
Impact sur la région
Cette augmentation prévue des incendies pourrait surprendre de nombreux habitants du nord-ouest du Pacifique, compte tenu de la luxuriance de ces régions. Toutefois, le réchauffement climatique et la sécheresse croissante risquent d’intensifier la probabilité, la taille et le nombre d’incendies dans ces espaces autrement frais et humides. Dye évoque l’importance historique, socio-économique et écologique de ces forêts pour la région du PNW (Pacific Northwest) et met en garde contre l’impact significatif que ces incendies pourraient avoir sur l’eau potable, le bois, les résidents et la faune.
L’étude de Dye est le fruit d’une collaboration avec des chercheurs du U.S. Forest Service et de l’OSU, soulignant l’importance de cette recherche soutenue par le Western Wildland Environmental Threat Assessment Center et la Pacific Northwest Research Station Westside Fire Initiative. Cette prévision soulève des questions cruciales sur la gestion des forêts et la préparation aux catastrophes dans une région jusqu’alors considérée comme à faible risque d’incendies majeurs.