Hier à 16 heures, l’ensemble des organisations syndicales des sapeurs-pompiers du Gard ont été reçues par le préfet du Gard, suite à « l’insupportable situation » qu’ont vécue les pompiers Nîmois lors d’une intervention quartier Pissevin à Nîmes, dans la nuit de vendredi à samedi dernier.
D’une seule voix, les représentants du personnel ont demandé une réelle et concrète prise en compte des problèmes de sécurité et de violence que vivent les sapeurs- pompiers durant leurs missions au quotidien.
Pour les syndicats, cette prise en compte doit être faite à deux niveaux :
- Par l’Etat, au travers d’une réelle reconnaissance de la dangerosité de notre métier et des risques psycho-sociaux qui en découlent,
- Par les collectivités locales, au travers de l’attribution des budgets nécessaires au bon fonctionnement de l’établissement public. Ceci doit permettre de disposer de matériels performants, sécurisés et d’effectifs à la hauteur des missions qui n’ont cessé de croître.
« Nous avons rappelé avec force, qu’à ces deux niveaux, les pouvoirs publics étaient défaillants. L’attaque subie par nos collègues n’est qu’un exemple de plus dans l’escalade des violences qui commencent souvent dès les appels téléphoniques reçus au centre de traitement des alertes et qui se poursuivent sur le terrain ».
Cet état de tension est inadmissible et insupportable. Il faut que les pouvoirs publics s’en emparent à la hauteur du malaise ressenti par la profession.
« Nous avons demandé des mesures fortes et concrètes pour que nous ne soyons pas obligés de quémander chaque année les budgets nécessaires à l’exercice de nos missions. Nous avons également assuré au Préfet que nous étions fiers d’être sapeurs-pompiers et d’effectuer nos missions, y compris dans des conditions parfois hostiles et pénibles. Il est cependant indispensable que l’engagement des pouvoirs publics soit à la hauteur du nôtre. Nous avons trouvé en face de nous un représentant de l’État à l’écoute et qui semblait investi dans la volonté de voir évoluer rapidement les choses, y compris en matière budgétaire ou ce dernier nous a promis d’intervenir auprès du président du conseil départemental ».
« Cependant, à la lecture des propos relayés par la presse aujourd’hui, et qui pourraient être interprétés comme une remise en cause de l’action de nos collègues, nous nous posons clairement la question du niveau de confiance que nous pouvons accorder à cet entretien que nous pensions sincère. Les organisations syndicales vont suivre avec la plus grande attention ce dossier et s’empresser d’éclaircir les zones d’ombre qui semblent planer sur cette affaire ».