Ce matin, après une reconnaissance effectuée par les sapeurs-pompiers de Haute-Corse, le bilan est revu à la baisse. Entre 150 et 200 hectares de végétation ont brûlé hier soir et cette nuit.
Depuis ce matin, plusieurs largages de Canadair ont eu lieu ce qui a permis d’aider les sapeurs-pompiers pour maîtriser l’incendie mais attention le vent reste quand même soutenu sur zone même si il a tendance à diminuer.
Rappel des faits
Vers 22h00 ce mardi soir, un incendie se déclare sur la commune de Pigna en Haute-Corse. Très vite, d’importants moyens du SIS 2B ainsi qu’une Unité Instruction et d’Intervention de la Sécurité Civile (UIISC) sont engagés sur ce feu.
Deux départs de feu distincts ont été observé par les sapeurs-pompiers. Le premier s’étant déclaré sur la commune de Corbara à proximité du couvent, le second entre Aregno et Pigna. Aux alentours de minuit, les deux feux se sont rejoints et ont formé un seul et même feu très difficile à maîtriser.
Depuis mardi après-midi, le département de la Haute-Corse est concerné par une vigilance jaune « vent violent » ce qui n’aide pas du tout les sapeurs-pompiers présents sur le terrain à maîtriser l’incendie. En effet, les rafales de vent oscille entre 80 et 130 km/h au moment de l’incendie.
A 2h00 du matin, France 3 Corse faisait état d’une superficie de 250 à 300 hectares de brûlés. Un poste de commandement de pompiers a été installé sur la commune de Santa Reparata di Balagna. Les SDIS 04, 05 et 26 ont été appelé en renfort ainsi que des RCSC 2B. Deux Canadair décolleront d’Ajaccio dès que les conditions météorologiques seront meilleures.
30 maisons ont été préservé des flammes. Les habitants, inquiets, se sont retrouvés place de l’église pour suivre minute par minute l’évolution des flammes. Une salle des fêtes, celle de Santa Reparata di Balagna, a été ouverte pour proposer nourritures et boissons à la population évacuée.
Plus d’informations à venir…
C’est un peu une tradition en Corse. On appelle ça l’écobuage !
On met le feu au maquis, constitué de plantes basses très odorantes, mais très huileuses, qui brûlent à une vitesse phénoménale, mais enrichissent le sol en engrais et provoquent une pousse rapide de l’herbe dont les moutons et les chèvres se régalent.
C’est avec le lait de ces élevages que l’on fabrique le véritable fromage corse !
Mais quand nos bergers mettaient le feu au maquis, ils le faisaient quand il n’y avait pas de vent, ce qui leur permettait de l’éteindre facilement.
Actuellement, la mode a bien changé, et les feux se produisent » à la marseillaise » dès que le vent souffle avec force, au point de se demander si le vent n’est pas un moyen de chauffage à développer.
Les bergers dignes de ce nom n’ont rien à voir dans ces incendies volontaires importés du continent.
Les seuls cas d’incendies volontaires sont ceux provoqués par une voiture à laquelle on a mis le feu après un hold-up, et que l’on a poussé dans un ravin pour effacer toutes traces.